Vous connaissez sans doute Michel Boillot en tant qu’artiste peintre sur céramique. Moins connaissent ses talents de conteur.
Samedi 17 décembre 2022, de 16h30 à 18h, Michel Boillot nous offre une fin d’après-midi « contes du Lérot » dans la salle des associations de Couture-sur-Loir.
Venez librement, aucune inscription n’est requise.
Artiste autodidacte, Michel, qui habitait alors à Paris a rencontré celle qui devait devenir son épouse, Jeanne-Noëlle. Tous deux étaient peintres et ils aimaient avec des copains se rendre de la campagne pour y travailler sur le motif. « La peinture ne nourrissant pas son homme et encore moins sa famille, j’ai décidé de décorer des pièces de céramique. »
Quittant son atelier situé en haut d’une tour de l’église Saint-Sulpice à Paris, Michel s’est donc installé dans un ancien relais de poste à La Chartre en 1964 . Son beau-frère, le potier Thierry Robert, devait créer, quelques années plus tard, en 1973, un centre artisanal dans les locaux des anciens Moulins de Paillard à Poncé-sur-Loir, qu’il avait rachetés.
Michel a connu un grand succès avec ses décors sur céramique pleins d’originalité et de créativité, dont on peut encore trouver des témoignages presque à chaque angle de rue à La Chartre.
Artiste dans l’âme, Michel se sent proche de son grand-père, apiculteur . « C’est de lui que j’ai appris à reconnaitre l’aspect cocasse d’une situation , nous a-t-il confié, peut-être est-ce également auprès de lui que j’ai acquis une certaine intrépidité. » De tout temps, Michel a cultivé sa plume. S’il n’aimait pas l’école, néanmoins, son père, professeur de français à Aix-en-Provence, a su lui transmettre le goût de la littérature. « Mon premier livre, se souvient-il, fut les « Les Lettres de mon moulin » ; il s’est largement imprégné de la Provence, à travers Jean Giono , Marcel Pagnol ou Henri Bosco et a peint avec bonheur les paysages chers à Cézanne.
Comme on le voit, son goût pour l’écriture ne date pas d’hier. S’il a lu à ses enfants les contes qu’ils lui réclamaient, il a dû en improviser d’autres pour ses petits-enfants et, de fil en aiguille, il a jeté ses idées sur le papier et constitué petit à petit un véritable recueil de manuscrits.
Son travail de décorateur sur faïence, l’a conduit à participer à de multiples expositions, dont l’une au manoir de la Possonnière qui avait rencontré un immense succès. L’âge venant, Michel s’est un peu assagi et a posé son bâton de pèlerin pour se tourner d’avantage vers l’écriture, un art qui lui procure un véritable bonheur, qu’il aime à faire partager à ses amis qu’il réunissait, il y a quelques années, dans un petit pavillon bourré de souvenirs, tout au bord du Loir. A 83 ans, il a publié son premier ouvrage et commencé, ainsi qu’il nous l’a dit, « une troisième vie : après la peinture et la décoration sur céramique, celle d’ écrivain. »
Naturellement, c’est à la Galerie Nocogo qu’il a dédicacé les premiers exemplaires des « Contes des veillées du Lérot », là même où, en 2014, s’était déroulée l’exposition « Trois générations de femmes artistes » qui réunissait, dans la galerie alors gérée par sa fille Marie-Liesse, les œuvres de Simone Flandrin-Latron peintre-graveur, sa belle-mère, de Jeanne-Noëlle Flandrin-Boillot, son épouse et de Marie-Liesse Bertre.
Une grande famille d’artistes bourrés de talents !